lundi 18 avril 2011

La recherche d'appartement


Naïfs que nous sommes, nous avions regardé, avant de partir, le prix des appartements à Auckland et avions constaté, avec satisfaction, qu'ils étaient les mêmes qu'à Montréal. Nous sommes donc partis tout à fait confiants, nous imaginant déjà dans un chouette appart. Mais une fois sur place nous avons déchanté...les prix indiqués étant à la semaine et non au mois...À aucun moment nous n'avions pensé à ça! C'est vrai que c'est le genre de pratique qui peut exister au Royaume-Uni et nous sommes dans un pays britannique.
Ce paramètre pris en compte, à l'auberge de jeunesse, peuplée presque exclusivement d'Européens de l'ouest, en majorité Allemands et en forte minorité Français, nous nous sommes mis à la recherche d'un appartement. Tout le monde était dans le même bateau, venu pour un an avec un permis vacances-travail dans le but de travailler à Auckland puis de visiter le pays à la fin du séjour. La banalité de notre situation nous a sauté au yeux : des occidentaux qui viennent par milliers en Nouvelle-Zélande une fois les études finies. Ce n'est pas qu'on pensait faire quelque chose d’extraordinaire ou qu'on regrette de faire ça parce que d'autres le font, pas du tout. On est très content d'être là, c'est vraiment une chance accordée par le fait d'être nés dans un pays riche, mais on remarque simplement que nos parcours sont plus ou moins balisés.

Mais revenons à nos moutons, la recherche d'appartement aux côtés de nos compatriotes européens qui nous refilaient des bons plans.
Nous avons appris à nos dépends qu'Auckland connait une crise du logement. Et c'est ainsi qu'on s'est retrouvé à visiter des micro-studios où on peut à peine bouger et ce, pour des prix avoisinants ceux de New-York, Londres, Paris, ces villes folles où on ne peut se loger décemment.
En fait, Auckland connait une pénurie de logement due au type de constructions. En dehors du centre-ville, ce sont uniquement des maisons uni-familiales qui ont été construites et non des immeubles. Ces maisons datent du début du XXe siècle et répondaient aux besoins de l'époque. Mais aujourd'hui Auckland est, de loin, la plus grosse ville de Nouvelle-Zélande, et surtout celle qui, offrant un large bassin d'emploi, accueille presque tous les immigrants. De plus, la rentrée universitaire a eu lieu quand nous sommes arrivés, ce qui signifie que des milliers d'étudiants étrangers ont cherché à se loger au même moment.
Enfin, suite au tremblement de terre de février, de très nombreux habitants de Christchurch sont venus vivre à Auckland, à la recherche d'une nouvelle vie.
Bref, nous ne sommes vraiment pas arrivés au meilleur moment de l'année.

La recherche d'un appartement menant à une impasse nous nous sommes tournés vers la colocation, au grand regret d'Émilie, il faut bien le dire.
Mais ici la colocation en étant en couple et avec un salaire est une chose normale. On a visité plusieurs colocations de couples trentenaires gagnant bien leur vie. Finalement, les prix de l'immobilier étant élevés, la colocation permet de disposer d'un logement plus spacieux...
Les premières visites n'ont pas été concluantes, on a visité des horreurs, des endroits sales, délabrés ou encore...sous l'autoroute!
Dans la seconde vague de visites, on a subi de véritables entrevues du type: êtes-vous sportifs?!? etc, où le fait d'être un couple est un fort désavantage (les annonces indiquant " pas d'animaux, pas de couple!". En fait, ici on passe des entrevues pour un emploi (normal), un logement et même pour acheter une voiture d'occasion où le propriétaire compare assidûment les acheteurs potentiels.

Au bout de 2 semaines on a finalement trouvé une jolie maison, apparemment dans le quartier branché du moment, à 10 min à pied du centre-ville et à 20 de la plage!
On y vit avec des colocs très sympas, parmi lesquels nous sommes les plus jeunes. C'est l'auberge espagnole, nous sommes 7: Hannes qui est allemand, Raffaele, polonais, Müge, turque, Lea, australienne et Yan qui est français. Oui, ici aussi comme partout dans le monde, les Français sont nombreux! Il semblerait que l'Australie ne soit plus à la mode alors que la Nouvelle-Zélande aurait davantage la cote. Et puis, il n'existe pas de quotas quant à l'entrée des Français en N-Z.

Mais voici la maison.
Toute en bois, de style colonial avec sa galerie sculptée, elle est tout à fait typique, elle date de 1907 et toutes les maisons ressemblent à ce modèle.
Elle est belle hein?
 La vue depuis la cuisine, notre quartier: Ponsonby.
Et enfin la vue depuis l'arrière de la maison.

2 commentaires:

  1. Zêtes choux avec cette naïveté :) Oui, elle est très belle la maison.

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  2. Très jolie petite maison. J'espère que ça se passe bien avec vos nombreux colocataires! J'aime bien les photos du quartier (j'ai hâte d'en voir plus).

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