jeudi 26 mai 2011

Mission Bay, St Heliers et l'adoption de Rosalie


Ceci est incroyable mais nous avons hérité gratuitement d'un chouette van qui va bien nous aider à découvrir la Nouvelle-Zélande. 
Quand nous étions à l'auberge de jeunesse, nous avions sympathisé avec une fille qui tentait désespérément de vendre son van avant de retourner en Allemagne. Un mois plus tard, elle nous a recontacté, nous proposant de le garder gratuitement jusqu'à ce qu'en octobre, des amis à elle le récupère. Nous sommes donc pour plusieurs mois les heureux propriétaires d'un van que nous avons joyeusement baptisé Rosalie. Nous n'allons pas vous faire languir plus longtemps, la voici:

 Rosalie le van. Elle a de l'allure quand même! Elle reste une vielle dame de 1989, avec presque 300.000km au compteur, alors pour l'instant on se contente de trajets à la journée et pas trop loin...

L'heureux propriétaire.

Grâce à Rosalie, nous ne sommes plus dépendants des seuls transports en commun, dans un pays qui n'en a pas fait une priorité. Nous pouvons aller plus loin, avec Émilie au volant.

Première destination: Mission Bay, LA plage de l'Est d'Auckland, bondée au moindre rayon de soleil.
Nous y avons découvert un des plus anciens bâtiments d'Auckland, datant des années 1860. Cette maison détonne par rapport à son environnement, elle est en pierre alors que la majorité des constructions d'Auckland sont en bois. Et puis elle a un côté tellement européen avec ses pignons et fenêtres à croisillons. Elle fut construite pour abriter une école et une mission d'évangélisation des populations mélanésiennes.




La végétation qui l'entoure et borde la plage n'a elle rien d'européenne, en voici la preuve:


Désolés, nous ne pouvons pas vous renseigner à ce sujet, nous n'avons pas la moindre idée de ce qu'est cet arbre et pourquoi il lui pousse de la barbe...
On profite plutôt de la plage:



Puis nous partons pour une longue balade, le long de la côte, à partir de Mission Bay. Nous nous dirigeons vers St Heliers, ville cossue de l'Est d'Auckland.


Cette promenade nous offre différents points de vue, vers des îles volcaniques (nous vous parlions récemment de l'abondance des volcans dans la région) tout d'abord, vers St Heliers ensuite puis vers Auckland. 

 St Heliers

 Comme le montre la couleur de l'herbe, nous bénéficions d'un climat assez humide...




Les palmiers bordent la mer






 Quelques représentations maories contemporaines


 La ville d'Auckland, aperçue dans le lointain.


dimanche 22 mai 2011

Et à part des photos vous faites quoi là-bas?

Question intéressante en effet : que fait-on dans un pays où on est parti sur un coup de tête pour un an?

Ce qu'on peut!

La première question fut évidemment le tour que prendrait ce séjour. Allions-nous choisir une solution itinérante en faisant des petits boulots dans différents coins de N-Z? L'option du WWOOFing, comme les nombreux PVTistes nous a évidemment effleuré. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de partir dans des fermes pratiquant l'agriculture biologique et en échange du gîte et du couvert de participer aux travaux divers et variés demandés par l'hôte. Ça va de la récolte, à la réparation de clôtures, en passant par le coup de peinture et les soins aux bêtes. Le seul problème, qui réside dans le concept, c'est que dans la plupart des cas, aucune compensation financière n'est à attendre. Les transports en commun étant assez peu développés en N-Z, il aurait de plus fallu acheter une voiture, voir un van aménagé comme il en pullule tant ici.
Nous aurions pu choisir de travailler, contre rémunération cette fois, à travers la Nouvelle-Zélande. Le plus gros pourvoyeur d'emplois de ce type est l'agriculture de toute façon, ce qui serait revenu quasiment au même en comptant les dépenses consacrées au logement et à notre subsistance. Un certain inconfort et beaucoup d'incertitudes auxquels nous ne voulions pas nous confronter.

Notre budget étant anorexique nous avons donc décidé d'être sédentaires, ensuite, après avoir économisé de quoi, partir voyager en ayant loué ou acheté une voiture. Auckland est en effet la plus grosse ville du pays et les logements, bien que dispendieux, le sont toujours moins qu'à Wellington, capitale politique et culturelle, dont l'attraction est fortement tempérée par le mauvais temps et les prix de l'immobilier. Quant à Christchurch une recherche d'images Google vous expliquera rapidement pourquoi nous avons écarté cette ville.

Une fois la décision prise la recherche d'emplois nous occupa naturellement. Or quand on n'est pas exigeant ça va vite, en tout cas à Auckland. C'est comme ça que grâce à ma formation de médiéviste je me suis retrouvé "dishwasher", ou "plongeur". J'ai ainsi sévi dans une pizzeria de Parnell, quartier chic d’Auckland à une heure de marche de notre domicile. Une annonce sur la porte indiquait la disponibilité du poste, j'y ai déposé mon CV et je commençais trois jours après.

Pour le contact avec les Néo-Zélandais on repassera, j'ai cependant eu l'occasion de rencontrer en cuisine des étudiants Chinois, des chefs Indiens, des serveurs Pakistanais et d'autres plongeurs Philippins. Je travaille maintenant dans un café français, et même là les commis et les sous-chefs sont Sri-Lankais ou Indiens. L'Asie du sud-est a l'air de fournir une bonne part du contingent des employés de la restauration, les patrons sont évidemment Pakéhas (européens Néo-Zélandais, à différencier des Maoris) ou européens. Sauf dans les établissements indiens ou asiatiques évidemment. Sur les chantiers de constructions on voit plutôt des Maoris, hommes, les femmes travaillant plus dans les commerces. Partout ailleurs, que ce soit dans le centre des affaires, dans un quartier résidentiel comme dans un parc lors d'un dimanche ensoleillé, le cosmopolitisme est la règle. La Nouvelle-Zélande semble intégrer tant les autochtones, que les immigrants de la zone Asie-Pacifique, dans les différents niveaux de son économie. Quant à la représentation politique, la question serait à poser et fera l'objet d'un autre article.

Pour revenir à mon/ma job, je me suis installé pendant un mois dans une routine assez dure, mais assez pratique le temps de voir venir. L'ambiance d'usine dans les cuisines de cette pizzeria, la longueur du trajet et d'assez mauvaises conditions de travail ont cependant fini par me décider au bout d'un mois à changer d'établissement.
Je travaille désormais dans un café français, "L'Assiette", fondé par un Français demeurant depuis 4 ans en N-Z. Le café a maintenant 1 mois d'existence, commence à bien marcher et se situe dans Britomart, quartier des affaires d'Auckland, en bord de mer, affichant la particularité d'être animé tant en semaine que les samedi-dimanche. L'ambiance y est bonne, mais donnait parfois une sensation bizarre quand l'équipe était composée uniquement de francophones... mais bon entre deux assiettes sales et une casserole on s'y fait. Je rattrape ainsi les dernières pubs et calamités musicales françaises que j'ai manqué depuis que je suis parti il y a 5 ans. D'autres souvenirs reviennent et l'impression bizarre de "prendre des nouvelles du pays" s'immiscent doucement. J'ai l'impression de revoir mon père à certains moments, immigré Tunisien en France s'entretenant avec d'autres compatriotes, un flou dans les yeux et un léger sourire en coin. Une nostalgie inexplicable se forme ainsi parfois, pour rien, sans qu'aucune émotion autre émotion ne fasse surface hormis le sentiment de réaliser qu'on est loin. C'est donc ça être un immigré?

Les jours passent ainsi, les week-end sont consacrés à la découverte de la région d'Auckland comme vous pouvez le voir sur les autres notes de ce blogue.

Mehdi

jeudi 19 mai 2011

Mt Eden


Mt Eden est le poumon vert d'Auckland, le grand parc où se promènent les familles le dimanche. Il domine la ville. De son sommet la vue est à 360°. Pour les montréalais qui nous lisent, c'est un peu le Mont Royal local.
La différence est l'énorme cratère au centre de ce mont. Les volcans sont fréquents dans la région d'Auckland mais celui-ci est un des plus grands.
Mt Eden donne également son nom à un des quartiers de la ville.
                                          Les autres volcans d'Auckland

 En face, la presqu'île est Devonport dont nous vous parlions la semaine dernière

                                           Le centre des affaires


 Mt Eden donne aussi son nom au célèbre stade, connu pour ses matchs de rugby: Eden park

Pour finir, le symbole végétal de la Nouvelle-Zélande, représenté absolument partout: la fougère.

lundi 9 mai 2011

La plage de notre quartier


Ce qui est chouette avec notre quartier ce sont ses plages. Elles sont nombreuses et plutôt petites. Elles forment des criques, protégées en partie par la végétation.  Ici, toutes sortes de végétaux bordent le sable, certaines branches d'arbres s'avancent même jusqu'à la mer. Cela donne un aspect très vert aux plages, d'autant plus que celles-ci sont bordées d'îles, également toutes vertes. Nous vous montrons aujourd'hui la plage la plus près de chez nous, située à quelques minutes de marche. Ce qui est incroyable c'est l'aspect presque sauvage de la plage, alors que nous sommes situés à 15 min du centre-ville. La Nouvelle-Zélande nous montre que la nature peut coexister avec la ville! 








dimanche 8 mai 2011

Devonport

Nous continuons sur la lancée du récit du congé de Pâques où nous nous sommes échappés de la ville. Après Waiheke, la seconde destination était Devonport. Cette ville fait partie de l'agglomération d'Auckland,elle est située sur une presqu'île. On y accède par la route ou par bateau comme nous l'avons fait, en partant depuis le bel embarcadère d'Auckland, un des bâtiments les plus colorés du centre-ville. 

Devonport est un joli quartier, vivant, avec un vrai centre-ville animé et de beaux monuments dont les fonctions ont été reconverties. Ici une banque se redonne une nouvelle jeunesse maintenant qu'elle est devenue bar.

Il s'agit d'une ville plutôt huppée. En effet, le site est idéal pour les familles: vert, de belles maisons et à 10 min seulement du boulot. Le cadre est exceptionnel, la ville a pour horizon le centre des affaires d'Auckland.




En gros-plan le centre-ville d'Auckland, vu de Devonport:


À cela s'ajoute un volcan, situé au coeur de Devonport et qui permet de voir toutes les îles aux alentours:







Nous on apprécie le panorama.

Devonport est également doté de promenades le long de la mer:


       une perspective sur Auckland 

          
une autre sur Devonport.

Et puis, c'est aussi une ville où les gens ont le sens de l'humour!