lundi 29 août 2011

Rando dans les Coromandel Ranges


Après avoir passé la nuit dans un camping de Coromandel Town, nous nous mîmes en chemin pour les Coromandel Ranges, parc naturel montagneux au centre de la péninsule. La zone fut exploitée par l’industrie minière et forestière fin XIXe siècle. Ce dernier secteur a laissé quelques traces comme ce barrage créant une retenue d’eau suffisante pour, une fois relâchée, emporter les rondins de bois et autres pitounes.


Il fait un temps splendide et nous démarrons le long d’un torrent avec les hautes collines en arrière plan. La végétation est verte fluo au soleil, éblouis mais heureux nous nous apprêtons à dévorer 8h de forêt et de maquis pour atteindre le sommet.




L’aventure est au rendez-vous et un pont de singe nous introduit dans le parc…un à la fois.




Il a plu la veille et ça se voit, toutes les cascades et torrents débordent sur le chemin, cependant très bien aménagé et entretenu par les services du DOC (Department of Conservation).







À certains endroits nous profitons des escaliers creusés à même la roche par les anciens bûcherons et mineurs.



Nous sommes au début de l’hiver, mais l’humidité ambiante et le soleil sont là pour nous rappeler les tropiques. Nous échangeons les torrents pour le maquis quand nous atteignons un plateau dans notre ascension. Pas une maison ou autoroute, seule une ligne à haute tension est là pour nous rappeler la civilisation.







La montée dure un bon moment. La pente est relativement douce, mais s’étale sur 5 heures. Parfois de gros arbres abattus croisent notre chemin. L’eau ruisselle des parois, comme la sueur de nos têtes et créée de petits bassins frais et bienvenus.




La roche se dénude petit à petit, la végétation se raréfie, la forêt luxuriante laisse la place au maquis et aux panoramas de cartes postales.





La montée continue et laisse apercevoir enfin le sommet.



Malheureusement nous n’avons pas pensé à réserver le gite d’étape, plein à notre arrivée, et nous renonçons au sommet, à juste 1 heure de marche, afin de pouvoir redescendre avant le coucher du soleil.


Nous nous dépêchons de rentrer avant la nuit et Rosalie nous accueille au crépuscule dans le campement de départ, totalement désert, en bas de la montagne. Nous profitons des dernières lueurs encore offertes pour nous baigner dans le torrent, ultime récompense de la journée. Les lapins, peu farouches, gambadaient insouciant dans le stationnement.
Fourbus, mais contents, nous regardons les étoiles apparaître. Le ciel est tellement pur de nuages et de pollution lumineuse qu’elles chassent le moindre recoin de ténèbres et semblent envelopper la nuit plutôt que l’inverse. La voie lactée est particulièrement nette. Malheureusement nos appareils photos respectifs ne furent pas suffisamment puissants pour que nous puissions vous ramener autre chose que des mots.
Enfin, enrobés par la douceur nocturne et la fatigue nous nous endormons dans notre fidèle van, aux environ de 19h, prêts le lendemain matin à nous réveiller dès l’aube au chant des oiseaux.
Sauf que ce fut celui des moustiques qui nous réveilla vers 23h. Une nuée de ces sales bêtes, saisissant l’aubaine de piquer autre chose que des rongeurs, s’engouffrait dans la voiture, véritable passoire. Nous luttâmes vaillamment, redécorant le plafond du van de moustiques écrasés. Affolés par la persistance de cet adversaire kamikaze qui, après une trentaine de pertes était toujours autant décidé à vaincre ou mourir, nous décidâmes d’écourter notre nuit dans ce « paradis » perdu et d’opérer une retraite stratégique. Mal réveillés et en rage, nous roulâmes vers la civilisation la plus proche où la pollution salvatrice nous débarrassa de tous ces petits vampires. Nous nous garâmes misérables et gonflés de piqûres dans un lotissement quelconque de Thames, avec pour seule étoile un réverbère froid.
Une petite pluie fine et froide nous accompagna dès le réveil, nous faisant bien sentir qu’elle était là pour durer. Piteux, mais tout de même heureux, nous repartîmes vers Auckland le dimanche matin retrouver notre confort. 








lundi 15 août 2011

Sur la route du Coromandel

À environ 2h de route au sud-ouest d'Auckland, la péninsule du Coromandel s'est imposée d'elle-même dans le choix de notre première "aventure" de deux jours en Nouvelle-Zélande. L'âge de notre voiture nous imposa en effet un choix prudent dans la première longue destination; il nous fallait vérifier ce que Rosalie avait dans le ventre avant tout projet au long cours.





Émilie parée à nous conduire à bon port.
Nous partîmes donc avec armes et bagages, profitant, pour une fois, de pouvoir entasser notre bazar dans une voiture. Après avoir pris plein sud et traversé les plaines agricoles riantes, mais dénuées d'intérêt, de la région de Waikato, nous arrivâmes assez rapidement à Thames, point d'entré de la péninsule du Coromandel. Autrefois une des plus importantes villes de Nouvelle-Zélande, en raison de la ruée vers l'or qu'a connu la péninsule dans les années 1860 et de l'exploitation de bois de kauri, la ville désormais sans grand charme ne nous laissa pas un souvenir impérissable. Elle constitue cependant une bonne base pour l'exploration de cette région et offre surtout un point de départ pour les nombreuses randonnées du coin.

Le premier jour fut ainsi consacré au repérage des lieux et à l'émerveillement devant la route côtière reliant Thames à Coromandel Town plus au nord.




Après avoir décrit moult lacets étroits parcourus par des autochtones à la conduite "sportive", la route s'élève dans les collines environnantes nous offrant un spectacle quasi-féerique d'îles mystérieuses, de baies profondes et de vertes vallées. Le panorama n'est pas sans rappeler les coins désertiques d'Irlande comme le Conemara. Les bourrasques soufflent et font trembler la caisse à savon qui nous sert d'auto mais dégagent les nuages pour faire éclater ce paysage.






Notre chemin redescend ensuite vers la plaine où paissent des moutons indifférents aux belles criques annexées par les huîtres et les moules.







Coromandel Town est le point le plus au nord que nous atteindrons. La route qui s'en va à la pointe septentrionale du Coromandel n'est pas goudronnée et il n'aurait pas été sage d'exiger cet effort de la part de Rosalie.  Coromandel Town est un petit port de 1500 habitants aux allures de ville du "Far West" avec ses maisons en bois à galerie et ses petits commerces organisés le long de la rue principale. Calme et jolie mais dont on fait vite le tour. Nous repartons donc après, par la même route car il n'y en a pas d'autres, en direction de Thames afin de rejoindre le camping où passer notre première nuit.






À bientôt pour la suite...

dimanche 7 août 2011

Le centre-ville d'Auckland

Nous vous avons beaucoup devisé au sujet des alentours d'Auckland mais peu sur la ville en elle-même. Tentative pour rattraper cette carence aujourd'hui.
Lors d'une balade, par un bel après-midi, un samedi, on déambule devant plusieurs édifices qui attirent le regard. En vrac:

St Matthew's Church la néogothique :



Influence de l'école de Chicago, verticalité et larges fenêtres grâce à l'usage de colonnes en acier. Annonce les gratte-ciels d'Auckland. Imposante corniche.

Même école, même caractéristique, les boutiques au rez-de-chaussée et au-dessus, les bureaux


Encore l'idée des premiers gratte-ciels


Un rare immeuble à pignon, un petit goût des Flandres.


Art déco à l'intérieur délirant...


...visions d'Inde!


Auckland, la colorée


Quelques petits problèmes d'équilibre pour cette façade influencée par l'Italie


Ailleurs, c'est la Grèce qui n'est pas bien loin


Chouettes loggias et vitraux qui ne sont pas sans rappeler l'art nouveau avec ses motifs floraux


Encore du gothique pour l'Université d'Auckland


À noter, les kiwis sur le blason de l'université


L'université encore


Et puis un peu de Renaissance française pour la route


Arcs romans et art déco


Pour finir, une perspective de Queen Street, la rue principale


Et dernière trouvaille, dans notre quartier cette fois, un beau vitrail de forme elliptique


En bref, un petit aperçu du joyeux éclectisme d'Auckland!