Autoproclamée : "capitale mondiale de l'aventure", Queenstown, nous fit sérieusement douter de la pertinence de notre itinéraire à travers les Alpes néo-zélandaises.
Plus grande et animée que sa consoeur Wanaka, elle en a tous les défauts, dopés par un aéroport international. Une grande perplexité nous envahit à mesure que nous découvrions la ville. Qu'étions nous donc venus faire ici?
Certes l'agglomération bénéficie d'un temps radieux et du magnifique lac Wakatipu, au pied de montagnes ceignant la ville de leurs sommets enneigés. Le centre-ville est un agréable Disneyland pour snowboardeur, ethnie majoritaire de la région. Ses ruelles fraîchement pavées, aux quelques édifices centenaires en pierre de taille, offrent tout ce dont peux rêver le touriste avide de sensations fortes pour sa carte de crédit : du sac Vuitton, en passant par les derniers skis qui-glissent-encore-mieux-qu'avant, au tour d'hélicoptère vous permettant d'inaugurer les-dits engins de descente massive.
Luxe, fast-foods aux prix des gastronomiques et Starbucks finissent de brosser le tableau des principaux attraits de cette ville aux rues proprettes. Rajouter un tour en bateau sur le lac, en "jet-boat", ou sur un navire à roue à aube selon la résistance de votre estomac, si vous avez le malheur de ne pas skier et d'avoir réservé une nuit de trop à l'hôtel.
Que de mauvaise humeur allez vous me dire. Pourquoi ne pas appréciez le splendide panorama? Car oui tout cela est très beau.
Tout simplement parce qu'il faut jouer à dénicher les sentiers de randonnée, comme trop souvent dès qu'il y a trop d'entrepreneurs en "tourisme d'aventure" en Nouvelle-Zélande. Les montagnes semblent à portée de main et le tour du lac ferait envie aux plus renfrognés, mais en dehors de la voiture et des charters pour les pistes, point de salut. La pédestrophobie a encore frappé!
Après avoir dépassé les vastes étendus de lotissements neufs, et vides puis d'hôtels, nous finissons tout de même par trouver le chemin qu'empruntent les locaux pour promener leurs chiens et digérer. La ballade nous fait vite arriver aux premières plaques de neiges et aux froides bourrasques survolant la cuvette de Queenstown. Heureux et quelque peu transis nous apprécions tout de même la vue sur le lac et... les pistes de ski.
Face aux quais |
Les remontées mécaniques en face de notre auberge |
Les quais, ses boutiques nettes et ses chalets neufs |
Un moa, autruche locale, exterminée rapidement par les premiers Maoris |
Un héros néo-zélandais |
En route vers le centre-ville |
La banlieue de Queenstown au dernier plan |
Pour des sensations "familiales" |
Bref, faut-il aller à Queenstown pour un séjour réussi en Nouvelle-Zélande? Sans hésiter : non.
Par contre si vous demeurez dans les îles du Pacifique, que vous souhaitez montrer la "neige" à vos enfants et que votre portefeuille est considérablement garni : la ville a été conçue pour vous!
Si vous voulez simplement avoir un aperçu de la région, Wanaka, moins chère, plus calme et tout aussi belle, (avec plus de ballades en prime!) vous comblera largement.
Sans compter que si vous espérez bien dormir et récupérer à Queenstown c'est raté! C'est la capitale de la fête dans l'île du sud et l'on vient de loin pour y célébrer. D'Invercargill dans le cas de nos voisins à l'auberge, à l'endurance spectaculaire en termes de voix, mais qui, enfin endormis, eurent à apprécier Rammstein à l'aube, dix minutes avant que nous ne partions prendre notre bus...
Notre voyage à travers les Alpes continuera cependant pour une dernière étape calme cette fois : Tekapo.