jeudi 28 juillet 2011

Rotorua



Nous avons enfin réussi à obtenir un samedi-dimanche en commun et en avons profité pour nous déplacer un peu plus loin que de coutume. En effet, on commence à très bien connaître la région d'Auckland que nous explorons avec joie tous les samedis. Cette fois-ci nous nous sommes rendus à Rotorua, ville située à 3h de route au sud d'Auckland. Il s'agit d'un des lieux les plus touristiques de l'île du Nord et pour cause, Rotorua et ses environs regorgent d'activités géothermiques.



Partis juste après le travail nous arrivâmes nuitamment à Rotorua. Fatigués par la route, ne voulant pas chercher d'auberge, nous décidâmes de dormir tout simplement dans le van. Mal nous en pris cette nuit  fut épouvantablement froide, la buée a fait geler les vitres à l'intérieur...(non, le tourisme en hiver n'est vraiment pas une bonne idée, même en Nouvelle-Zélande. Et pourtant nous sommes habitués au froid, les maisons ne sont pas chauffées dans ce pays. Nous avons découvert  les matins à 4° dans la salle de bain il y a déjà plus d'un mois...). Bref, expérience que nous ne renouvellerons pas. L'auberge de jeunesse c'est très bien aussi.
Après cette nuit donc, matin brumeux pour nos cerveaux. Or, nous découvrons en sortant du van que de la fumée sort de la terre. Expérience quelque peu mystique honnêtement! Mais c'est vrai que la Nouvelle-Zélande est située directement sur la ceinture de feu... Les nombreux trous géothermiques du Kuirau Park sont ainsi situés en plein centre-ville. Un marché s'y tenait ce matin et les vapeurs de soufre ne semblait pas impressionnés les habitants plus que ça. Certains déjeunaient les pieds dans des bains chauds aménagés pour le public comme si de rien n'était avec leur sacs de patates et de carottes à côté d'eux.






Il s'agit d'émanations de souffre qui donnent à toute la ville une très forte odeur d'oeufs pourris! Particulier comme ambiance.

 Le lac de Rotorua connait la même activité. Une partie de l'eau du lac contient du souffre comme le montre la démarcation dans l'eau entre la partie avec et sans oxygène.


D'ailleurs la faune ne s'y trompe pas et reste bien à l'écart de la nappe blanchâtre.

Effetivement, celle-ci est stagnante et n'abrite aucune trace de vie.


Au bord de l'eau, la terre est fendue, laisse échapper de la fumée et des bruits d'eau bouillante. Autour, rien ne pousse.



 Dès la fin du XIXe siècle, les habitants viennent se baigner, utilisant les bains d'eau chaude et de boue comme cure thermale. Début XXe, la ville est témoin de l'exploitation de la géothermie avec la construction d'édifices destinés à la baignade curative.




 À quelques mètres l'un de l'autre, ces bâtiments font se côtoyer dans un même parc l'art déco (l'intérieur de ce "blue bath", ci-dessus) et le néo-Tudor  ci-dessous (tout début XXe).



Avec ces stations thermales, Rotorua devient une ville touristique.

La ville a toutefois d'autres caractéristiques. Elle accueille l'une des plus importantes communauté maorie du pays, 30% de la population. Celle-ci a ses propres lieux de réunion et de culte.
Ainsi, la maison commune réservée aux activités communautaires.


Un lieu de culte à côté d'une émanation de fumée. Il faut ce pendant préciser que la moindre faille dans le trottoir se transforme ici en cheminée ou en source d'eau chaude.


 Enfin l'église (du néo-Tudor, encore). Nous n'avons pas eu le droit de photographier l'intérieur. Nous aurions aimé vous montrer l'incroyable syncrétisme entre religion chrétienne et culture maorie. Ainsi, les fondations et poutres en bois sont peintes en rouges et sculptées dans l'esprit de l'art maori (comme sur la maison commune ci-dessus), les murs sont tapissés de tentures et  le Christ est représenté vêtu d'un pagne maori.


 D'ailleurs le révérend porte un nom maori et l'office est donnée dans les deux langues, en anglais et en maori.


Le cimetière abrite les tombes de maoris tombés au cours des guerres menées par la Nouvelle-Zélande au côté du Royaume-Uni, guerre des boers et les deux guerres mondiales.
Leur tombe sont toutes blanches et surélevés. Des plaques donnent le nom de ces combattants. Un détail frappant. Seule leur date de décès y figure. Ce qui signifie que fin XIXe, début XXe, les actes de naissance ne répertoriaient pas celle des maoris.

Passons cette fois aux alentours de Rotorua, eux non plus ne manquent pas de charme.

De vertes collines...

nous mènent jusqu'à des lacs (légions dans la région héhéhé) ....


 entourés de palmiers.




 Autre particularité de la région, the Redwoods, une forêt de séquoias californiens, plantés au début du XXe siècle. Ils ont bien poussés, n'est-ce pas? Nous nous sommes sentis tout petits.







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