Comme vous le savez déjà nous sommes rentrés en France depuis cinq semaines, que nous avons essentiellement passées en démarches administratives et recherche d'emploi. Nous tenons, malgré la fin du voyage, à en continuer son récit. Tout d'abord pour notre propre plaisir, celui de se replonger dans ces paysages et étapes, celui de les décrire et pour enfin les partager avec vous, public adoré! Et puis c'est pas plus mal, ça nous force à mettre de l'ordre dans nos photos et à les trier. Chose que nous avons tendance à laisser glisser avec le numérique, emmagasinant des tonnes de photos que nous ne revoyons qu'approximativement et très vite péniblement.
Pour ceux que ça intéresse toujours nous reprenons donc notre route à la sortie du bateau, à la découverte de l'île du sud.
Notre bus nous emmène vers l'ouest de Picton à Nelson, point de départ obligé pour qui veut passer par le parc national d'Abel Tasman et qui dépend comme nous des transports en commun.
Nous traversons un paysage de montagnes et de côtes beaucoup plus arides que ce à quoi la pluvieuse île du nord nous avait habitué. Une végétation rase de "tussocks", quelques conifères et les éternels moutons évidemment. Les rivages abritent des criques découpées au couteau où s'éparpillent de petits villages vivant de l'ostréiculture ou de la mytiliculture (celui-là c'était juste pour frimer). Le petit village d'Havelock s'est ainsi fièrement proclamé capitale mondiale de la moule verte, espèce endémique de Nouvelle-Zélande. La route tortueuse qui dessert le moindre patelin n'en finit plus de monter et descendre entre mer et montagne.
La première impression lors de ce voyage en car fut celle de vide. Elle n'allait pas nous lâcher tout au long de notre passage à travers le "mainland". Vide d'abord de passagers, nous avons voyagé la plupart du temps entourés des mêmes 15 personnes dans un véhicule de 60 places. Vide également des paysages, les habitations, rares, s'éparpillent le long de routes minces. Ce sont à chaque fois des fermes que nous croisons toutes les demi-heures parfois. D'autres se cachent au pied d'une cascade, d'une paroi rocheuse et nous peinons à les apercevoir depuis le pont où nous roulons. Les champs ou pâturages, seule preuve du passage de l'homme à part la route, s'éclipsent parfois au profit d'une forêt qui n'a pas changé depuis les dinosaures. Bref si on est un peu, ou beaucoup, misanthrope l'île du sud est parfaite.
Nous arrivons tard à Nelson, qui nous donne l'impression d'une sympathique bourgade endormie. Résolument tournée vers le tourisme et l'agriculture, la ville n'est évidemment pas au plus fort de son activité en morte saison. Notre appareil photo n'a donc pas beaucoup fonctionné comme vous pouvez le voir.
Nous avons cependant eu le plaisir de goûter au confort et à la chaleur de ce qui fut la plus petite et meilleure auberge de notre séjour. À des prix défiants toute concurrence l'enseigne "Shortbread Cottage" nous a accueilli dans une maison toute simple, mais faîtes pour vivre. Le pain maison, le poêle et la grande table en bois ainsi que la gentillesse de l'équipe nous ont convaincu de leur faire ici une pub éhontée. Si vous allez à Nelson, n'hésitez pas et surtout réservez!
Ce fut une étape relaxante et réconfortante quand on est parti pour plusieurs semaines de vagabondages d'auberges en auberges.
Si nous sommes passés par Nelson, c'est avant tout parce qu'il y avait deux "bus" (c'était plus un gros van, mais bon) pour se rendre à Abel Tasman, un le matin (tôt) et un autre le soir. Cette dépendance vis-à-vis des horaires parfois assez radicaux des sociétés de transport fut vraiment le seul inconvénient de cette méthode de voyage. Donc oui on peut traverser la Nouvelle-Zélande en transport en commun, en étant patient et en se levant tôt. Il est également vrai que ça nous a parfois obligé à des étapes dont on se serait passé, comme à Christchurch, mais c'est une autre histoire...
Coucou les ami(e)s.
RépondreSupprimer"Une autre histoire" dont on attend la suite avec impatience (les beaux parcs aux beaux paysages, et le ville sinistrée au sud).
Deux petits points sur le "caractère" des Néo-Z (sans généraliser, chaque pays a ses spécificités psycho-culturelles) ainsi que sur leur accent bien "particulier" aussi, seraient appréciés.
Enfin, un bilan (éléments adorés, éléments décevants) de votre expérience aussi peut-être? Une suggestion de plus. :-)
Signé : votre exigent public. :-p
Cher Jérémie,
RépondreSupprimerC'est noté, nous allons essayer de parler de tout ça! Merci pour ces suggestions! Pour ce qui est de l'accent des néo-zélandais c'est déjà fait, à la fin de la note de septembre sur la coupe du monde.
Émilie