La suite de nos aventures en Nouvelle-Zélande s'est donc déroulée après Wellington sur l'île du sud. En effet, le moyen le plus fréquent de relier les deux îles est le ferry faisant la liaison entre la capitale et Picton, point d'entrée de la région de Marlborough. Importante région viticole de Nouvelle-Zélande, qui a vu le groupe Pernod-Ricard installer de nombreux domaines. Picton elle, faillit devenir la capitale de la Nouvelle-Zélande. Les représentants de l'île du sud se plaignaient en effet des trois semaines de bateaux nécessaires, au minimum, pour aller siéger au parlement d'Auckland. Il fallait une capitale au milieu de ce nouveau pays. Picton fut au coude à coude avec Wellington, mais ce fut cette dernière qui remporta les lauriers.
Nous partons dès l'aurore sur le "Santa Regina" qui avant reliait la Corse au "continent". De nombreux panneaux en français et des affiches vantant les mérites des paysages corses sont encore accrochés aux murs. Les voitures, les camions de bétails et une foule de touristes nous accompagnent.
En vert la région de Marlborough |
Le détroit de Cook |
Et Picton |
Au moment de croiser les dernières côtes de l'île du nord nous apercevons les dernières brumes de Wellington et les collines à la végétation rase dominant la région.
Nous bénéficions d'un temps splendide et comme la plupart des touristes qui nous accompagnent, nous passons tout le trajet sur le pont.
Malgré la proximité des deux îles et le temps clair nous passons rapidement à un paysage de pleine mer, où seuls quelques dauphins viennent nous tenir compagnie. Ma lenteur m'a par contre empêché de vous fournir des photos de ces derniers.
La première vue de l'île du sud fut la pointe septentrionale de la chaîne des Alpes du sud. Avant d'arriver dans le labyrinthe du "Tory channel" qui nous mènera à Picton.
En trois heures et demi de traversée nous dépassons le détroit de Cook pour nous engager à travers les Marlboroughs sounds, vaste réseau intriqué d'anciennes vallées noyées et d'îles sauvages. Les eaux turquoises sont limpides. Les promesses d'une île du sud plus sauvage et encore plus belle que celle du nord semblent se réaliser avant même d'y avoir débarquer. Le calme de la traversée et la joie simple d'être là, porté sur les flots sans rien d'autre en tête et le nez au soleil restent parmi les meilleurs souvenirs de ce voyage.
Les habitations rares et tranquilles émaillent les côtes densément couvertes de conifères. Quelques élevages de poissons sont installés sur les côtés de notre parcours.
Les différents bateaux seuls donnent à ce passage une impression de route fréquentée. Nous croisons en effet plusieurs ferrys, des bateaux à voiles, d'autres plus rapides faisant office de taxis pour Wellington. C'est une vrai autoroute au milieu de nulle part, allant paisiblement au rythme des gros bateaux, comme si dans le fond il s'agissait plus d'une croisière que d'une voie de communication vitale pour l'économie du pays. Les bovins du ponts inférieurs se transforment ainsi en calmes plaisanciers, se poussant dans leurs conteneurs comme nous à chaque porte étroite.
Picton nous apparut comme le reste de la traversée, dans un rayon de soleil au détour d'une île, une de plus. En véritable porte d'entrée les "backpackers" et autres touristes plus respectables affluent à Picton. Les hôtels et auberges et compagnies de bus dépêchent leurs sbires pour harponner le chaland et lui faire profiter des meilleurs tarifs. Mêmes les pirates sont traités comme des rois. Fin août, la coupe du monde ne commence pas avant deux semaines et nous sommes au coeur de l'hiver et donc encore en saison basse.
Quant à nous, nous n'allions que traverser la bonne ville de Picton, pour l'instant, nous rendant directement vers l'ouest, vers notre prochaine destination : Nelson. Le car à moitié vide nous attendait et nous embarquâmes avec un groupe de touristes, britanniques, allemands, chinois et japonais qui n'allaient pas nous quitter du reste du voyage. Nous nous mîmes en route pour aller par-delà les collines à la rencontre du "Mainland".
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